UNIVERSITE
UNIVERSITÉ Besoin d’une vraie réforme
Présenté le 19 juin par la ministre de l’Enseignement supérieur et de
C’est bien un passage en force que les organisations syndicales et les principaux acteurs de l’université essaient d’éviter. Ils ont certes obtenu un premier report — d’une semaine — de la présentation du projet de réforme au Conseil des ministres, préalable à l’examen au Parlement. L’Unef s’est félicitée « de ce premier desserrement du calendrier » et a constaté que le gouvernement avait pris la mesure de «l’impasse dans laquelle il s’engageait». Le premier syndicat étudiant réaffirme que l’avant-projet de loi est «inacceptable en l’état et dangereux pour les étudiants». « En l’absence de modifications profondes du texte, le gouvernement porterait une lourde responsabilité dans un nouvel affrontement avec la jeunesse qui ne manquerait pas d’intervenir à la rentrée», ajoute l’Unef dans un communiqué.
projet présenté qui limite à 20 membres les conseils d’administration, renforce les pouvoirs des présidents pour recruter les personnels, moduler les rémunérations et les charges d’enseignement, disposer du patrimoine immobilier et diversifier les financements en développant des partenariats avec les entreprises. En l’état, «cette loi ouvrirait la porte au désengagement de l’État et à la remise en cause des missions des organismes nationaux de recherche publique, menacés d’être transformés en agences de moyens » et risquerait de «faire exploser le statut des personnels et le service public d’enseignement supérieur et de recherche », affirment ces organisations.