CGT du Crédit Agricole Des Savoie

LA BOMBE A RETARDEMENT

LA BOMBE A RETARDEMENT DES SALAIRES

Pour sortir de la crise, il faut augmenter les salaires!
La crise actuelle a pour origine la spoliation des salariés par les actionnaires. En augmentant les salaires, la France, qui bénéficie d’une productivité du travail parmi les plus élevées au monde et d’un coût global du travail parmi les plus faibles d’Europe, n’aura aucun problème de compétitivité.


II y a mille et une raisons d’augmenter les salaires.
Parce que seul le travail crée de la richesse, Parce qu’on doit pouvoir vivre décemment de son travail et que ce n’est pas le cas aujourd’hui, alors que les emplois sont de plus en plus précaires et les pressions pour faire baisser le coût du travail de plus en plus fortes. La moitié des salariés à temps plein du privé gagnent moins de 1 600 euros net par mois. …… Quant au dixième des salariés les moins bien rémunérés, ils se contentent au mieux de 227 euros par mois pour les hommes et de 131 euros pour les femmes.

 Aujourd’hui, les dépenses contraintes—celles qui tombent chaque mois et que l’on ne peut négocier: logement, eau, gaz, électricité, transports, assurances, impôts, remboursements de crédits  représentent en moyenne 45 % du budget des ménages, et même 75 % pour les plus modestes. Ou tout au moins ceux parmi les plus modestes qui parviennent encore à se loger.
Bien au-delà des « dérèglements » de la finance, c’est dans la stagnation, voire la régression, des revenus du travail dans la plupart des pays riches que la crise actuelle trouve son origine. Depuis le début des années 1980. Le capital s’est appuyé sur deux leviers pour prendre sa revanche sur le travail:
le chômage de masse et la mondialisation financière qui lui permettent d’exercer un chantage permanent sur les salariés du monde entier, en brandissant la menace des fermetures et des délocalisations. Résultat, la part des salaires dans la valeur ajoutée (la somme des richesses créées) a baissé partout. En France, elle tourne autour de 65 %, soit 10 points de moins qu’en 1982. et 5 de moins qu’avant la récession de 1974-1975. Selon l’année de référence retenue, la spoliation opérée sur les salaires au profit des revenus du capital représente 90 milliards à 170 milliards d’euros par an. Si les entreprises ont regonflé leurs marges, elles n’ont pas pour autant investi davantage. Les profits accumulés ont été massivement distribués sous forme de dividendes (ceux-ci représentaient 4,3 % de la masse salariale en 1982 et 12,9% en 2008), qui sont venus gonfler la spéculation financière, à la recherche de rentabilités de plus en plus élevées, Le capitalisme des Trente Glorieuses (de l’ après- guerre au milieu des années 1970) reposait sur l’idée mi-pragmatique mi-cynique professée par Henry Ford. Le fondateur de la firme du même nom, dès le début du XX siècle: «Je paie bien mes ouvriers pour qu’ils achètent mes voitures. » Le capitalisme néo libéral a cru pouvoir se passer de cette contrainte, misant pour écouler ses voitures et tout le reste sur d’autres astuces: l’ouverture de nouveaux marchés dans les pays émergents; la consommation des rentiers; et le développement à tout va du crédit pour maintenir un certain niveau de consommation des classes populaires dans les pays développés dont il ne peut malgré tout se passer. La crise actuelle est l’échec de ce mode de fonctionnement

En France, la productivité horaire de la main-d’oeuvre est l’une des plus fortes au monde. Il serait temps de la rémunérer correctement!


La sortie passe par la hausse des salaires au niveau mondial.
La France, dont la croissance repose en grande partie sur la consommation des ménages, n’a rien à perdre en tirant la première. Certes, le coût du travail y est plus élevé qu’en Chine, qui elle- même se fait battre sur son propre terrain par le Vietnam ou le Laos? Mais comme l’écrit le site de l’Agence française pour les investissements internationaux, la France, qui bénéficie d’une main-d’oeuvre très qualifiée, «obtient l’une des meilleures productivités horaires au monde » et le coût global du travail dans l’industrie y est «l’un des plus faibles des pays de l’Europe des Quinze. Il est quasiment équivalent au coût du travail aux Etats-Unis ». Quant à l’idée qu’une hausse du pouvoir d’achat favoriserait les importations — et pourquoi pas puisque nos exportations pourraient aussi y trouver leur compte, elle est très relative puisque les services (cafés, hôtels, restaurants, loisirs, coiffeurs, services domestique. ..) représentent la moitié de la consommation des ménages



DOMINIQUE SICOT (HD)


Quelques chiffres à méditer !

 

55% des salariés sont insatisfaits                               SMIC brut depuis le 1er juillet 1337.70 €

de leur salaire. Et la moitié estime                            augmentation au 01/01/2010 + 0.50 %       

qu’il leur manque 330 € par mois                              soit 1 343.77 €  + 5.20 €/mois

pour avoir un salaire jugé « normal »                         A rapprocher des salaires de nos grands

(enquête Insee 2007)                                                   patrons qui défraient tous les jours la chronique

                  Et vous ?                                                 (charité bien ordonnée, commence par soi- même)  

 

 

 

Vous avez sûrement apprécié les vœux de la Direction

la CGT a aussi des vœux à formuler

pour la direction : que l'année 2010 soit enfin l'année de la « révélation »

- oui, le moral des troupes est à 0

- oui, découragement, fatigue, ras le bol... c’est le lot quotidien de tout un chacun

pour y remédier, les encouragements verbaux ne suffisent plus

des actes, s'il vous plait

- augmentation des salaires

- une organisation de l'activité respectueuse des salariés et des clients

pour les salariés que 2010 soit l'année, où tous ensemble, nous œuvrons pour notre bien être

 

Bonne année à tous



05/01/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 27 autres membres