CGT du Crédit Agricole Des Savoie

Le livret A

Le livret A doit rester au service du financement du

logement social

et du développement de l’emploi

Déclaration de la Cgt et des Fédérations des Activités Postales et des Télécommunications (FAPT), des

syndicats du personnel de la Banque et de l’Assurance (FSPBA), des Finances et des Services Publics

Après la décision de la banalisation du Livret A décidée en 2009, sa collecte fait l’objet d’une forte pression des

banques. Prenant prétexte de la baisse de 0,6% à 0,5% de la commission qu’elles perçoivent sur les sommes

qu’elles collectent au titre du livret A, les directions des banques exercent actuellement un intense lobbying afin

que le taux de centralisation des dépôts à la Caisse des dépôts et consignations soit le moins élevé possible.

Alors que ce taux est actuellement d’environ 62%, soit un niveau notoirement insuffisant pour garantir la

croissance des prêts de la CDC, et que le gouvernement s’était engagé à le maintenir à 70%, les banques

revendiquent de l’abaisser à 50% voire moins.

La CGT réaffirme que l’épargne populaire et notamment le livret A doivent être au service du financement de

l’intérêt général et de la réponse aux besoins sociaux.

La mission première du livret A est le financement du logement social. Malgré une certaine augmentation du

nombre de logements sociaux construits ces dernières années, on reste loin de l’objectif de 120 000 par an fixé

par le plan Borloo. La crise du logement touche de nombreux territoires. Les besoins sont toujours aussi criants

et se sont même encore aggravés. Le montant des loyers demeure insupportable particulièrement pour les

ménages à revenu modeste. Après la ponction prévue dans la Loi de Finances 2011 sur les organismes HLM,

accepter la demande des banques aggraverait encore la situation.

L’épargne réglementée, dont le livret A mais surtout le livret de développement durable, a aussi vocation à

répondre à d’autres besoins cruciaux et enjeux sociaux et économiques. C’est en particulier le cas du

financement de l’industrie et du développement du tissu économique local et des infrastructures de transport

ou de développement durable. Or si la loi précise que la partie de la collecte non centralisée doit être employée

notamment au financement des PME, force est de reconnaître que pour l’instant les directions des banques ne

respectent pas cette contrainte.

Pour répondre à ces enjeux la CGT revendique la création d’un pôle financier public, qui serait alimenté, entre

autres, par l’épargne populaire. C’est dans ce même esprit que la CGT revendique la création d’un livret

d’épargne industrie.

Pour la CGT l’utilisation de l’épargne populaire de même que la centralisation des dépôts collectés auprès de la

CDC doivent répondre à ces différentes priorités. Pour répondre aux besoins sociaux et économiques et pour

accroître l’épargne populaire il faut avant tout augmenter les salaires qui sont à l’origine de cette épargne.

Montreuil, le 3 décembre 2010



09/12/2010
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