NEGOCIATIONS NATIONALES 30/10/09 (1)
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COLLECTIF NATIONAL CREDIT AGRICOLE |
NEGOCIATIONS FNCA DU 30 SEPTEMBRE 2009 (1)
Déclaration Délégation CGT
Préalable. Nous ne pouvons pas commencer cette séance traitant des conditions de travail, du temps de travail, sans avoir une pensée pour nos collègues de FRANCE TELECOM, et des autres Entreprises soumises à la pression des objectifs.
Nous avons sur ce sujet au nom du collectif CGT du Crédit Agricole, une déclaration à faire :
Alors que les suicides de France Télécom, portent sur le devant de la scène, la thématique de la souffrance au travail,
Bien qu'ils fassent l'objet d'une absence de couverture médiatique, les salariés du Crédit Agricole sont tout autant touchés que les salariés de France Télécom. Les dirigeants ont beau se féliciter, dans leur communication du 14 septembre 2009 de leur sélection dans le Dow Jones Sustainability Index World qui distingue la banque pour le développement durable et la qualité de sa politique en matière de responsabilité sociale et environnementale, leurs pratiques organisationnelles et managériales n'en sont pas moins condamnables. Aussi,
Si le marché ne répugne pas à s'auto congratuler, il ne s'agit pas ici de faire référence aux droits des salariés qui sont proprement bafoués.
Combien de suicides en moins de 18 mois l'ensemble des caisses régionales a dû enregistrer, sans compter les dépressions et autres avatars de santé consécutifs aux restructurations permanentes engagées par le Crédit Agricole. " Ils n'en mouraient pas tous, mais tous étaient touchés " pour reprendre le titre du Dr PEZE qui relate dans un ouvrage les maux des salariés victimes du mal vivre au travail.
Non seulement, les salariés sont exposés aux pressions commerciales, facteurs de dévalorisations, d'humiliations, d'isolement, de ventes sans qualité, ils sont jetés en plus en pâture au mécontentement de la clientèle courroucée par le scandale des bonus et des excès de la financiarisation alors que la banque pratique un racket de plus en plus éhonté à leur encontre.
Nous refusons de servir de caution aux directions qui organisent la destruction des salariés et mettent en place des «mesurettes » pour soulager leur mauvaise conscience et satisfont par la même occasion aux critères de RSE.
Ils achètent des indulgences en compensation de leurs méfaits.
Ainsi en est-il de l'enquête de l'ANACT ou des baromètres sociaux que les Caisses régionales sont en train de mettre en place.
Il y a urgence, à cesser le culte du chiffre à tout prix, la quête à la performance individuelle, de la concurrence entre salariés.
Poursuivre vos politiques de benchmarks plus stupides les unes que les autres vous rendraient coupables d'homicides involontaires si d'aventure des salariés au bout du rouleau devaient continuer d'y laisser leur vie.