RESULTATS ELECTIONS MSA
Participation de 22.88 % sur le collège salarié, de 29.77 % pour le collège employeurs et 28.42 % pour le collège exploitant.
Résultats CGT collège salariés :
- Haute-Savoie 13.83 % soit 13 élus délégués cantonaux,
- Savoie 19.63 % soit 21 élus délégués cantonaux,
- Isère 22.78 % soit 36 élus délégués cantonaux.
soit un total de 19.50 % et 70 élus sur 359 du collège salarié.
MSA 2015 : LA CGT CONFORTÉE
Les éléments en notre possession concernant les élections MSA de janvier 2015 confirment notre Fédération dans son implantation, son influence, ses potentialités d’actions au service des salariés agricoles. La CGT accroît son implantation en ayant présenté plus de 2 400 listes cantonales ou départementales et en obtenant un nombre d’élus équivalent à celui des dernières élections de 2010. En progressant dans plus d’une quarantaine de départements et en engrangeant nationalement autour de 22 % des suffrages et plus de 50 000 voix, la CGT stabilise et consolide son influence sur le long terme. Notre Fédération tient à la fois à remercier les milliers de militant(e)s, syndiqué(e)s et salarié(e)s qui ont représenté la CGT, ses dizaines de milliers d’électrices et d’électeurs et à saluer leur courage, leur détermination et leur prise de conscience des enjeux sociaux d’aujourd’hui.
L’engagement de très nombreux militantes et militants et syndicats de la CGT démontre sa disponibilité et sa capacité de résistance et de mobilisation. La diffusion massive de ses revendications et propositions par la publication de son journal fédéral, des campagnes d’affichage, des conférences de presse, des parrainages, des contacts individuels et collectifs mettent en évidence la force de son réseau de syndicats et de sympathisants. Ces résultats sont d’autant plus significatifs qu’ils se réalisent dans une période confuse dominée par une vaste opération de déstabilisation de toute la CGT alimentée par la presse bourgeoise, les pouvoirs économiques et politiques et de nombreuses institutions dont la MSA qui n’a pas hésité, au rebours de sa nécessaire neutralité, à joindre sa voix aux campagnes de désinformation et de haine. Que chacun se le dise, la CGT vit, est debout et poursuivra son travail syndical pour la défense d’une protection sociale de haut niveau, l’ensemble des revendications des salariés, un changement radical de société.
Ces résultats sont d’autant plus appréciables que tout a été fait dans la MSA pour combattre la CGT. Les milieux dirigeants et la technostructure de la MSA, des organisations syndicales de salariés ont tout fait pour réduire la présence et l’influence de la CGT. Leurs opérations ont échoué.
Au-delà, la forte abstention dans le 2ème collège par une réduction de la participation de plus de 10 % est le fait avant tout des catégories sociales les plus modestes. En refusant de voter, nombre d’ouvriers, de salariés ou de retraités des catégories les plus pauvres ont exprimé leur mécontentement, leur rejet, leur désespérance, leur amertume face aux politiques menées par le gouvernement et le patronat qui sacrifient la protection sociale au profit de quelques agro managers qui monopolisent les pouvoirs au sein de la MSA et s’octroient prébendes et privilèges. Cette situation renforce les malaises multiples qui ne servent que les groupes d’extrême-droite et fascisants que la CGT combat avec détermination. Ces élections ont confirmé une plus grande « motivation », souvent suscitée ou directement organisée par le patronat agricole, de catégories socio-professionnelles cadres et agents de maîtrise essentiellement présentes dans les organismes professionnels agricoles, du crédit à la mutualité, peu enclines aux combats syndicaux et collectifs, éloignées de la CGT pour des raisons d’individualisme et des conceptions idéologiques qui l’accompagnent. Le nombre de vote par internet le démontre. Cette réalité n’est pas une démonstration de force et d’indépendance pour les syndicats qui en ont profité. Elle fait la démonstration de la prégnance de l’idéologie patronale dominante, de la division voulue au sein du salariat et de l’enfermement dans la misère de centaines de milliers d’ouvriers, d’employés, de chômeurs, de retraités. Situation sociale et sociologique inquiétante qui fait le jeu des forces patronales et politiciennes.
Par ailleurs, les élections de janvier 2015 ont été marquées par le fait que l’UNSA n’a pu présenter aucune liste de candidats en raison de sa non représentativité nationale. En 2010, cette organisation était bien présente et capitalisait environ 10 % des voix. Cette absence imposée par les règles législatives nouvelles a abouti à des alliances et accords à géométrie variable entre ses responsables et la CFDT d’un côté et la CGC de l’autre, certainement en contrepartie de postes d’administrateurs ici ou là. Ces deux organisations ont siphonné systématiquement toutes les voix de l’UNSA. Les résultats en notre possession le démontrent, dans la proportion approximative des deux-tiers pour la CFDT et d’un tiers pour la CGC. Ces reports les ont mathématiquement renforcés. Elles ne pourront se glorifier des résultats de 2015, largement faussés de ce fait.
La CGT poursuivra ses initiatives pour défendre notre protection sociale, en sauvegardant des pans entiers menacés par les politiques gouvernementales et patronales d’austérité et d’abandons, pour arracher de nouveaux acquis sociaux tant pour la retraite que pour la maladie et la famille. Elle continuera à exiger la modification urgente des modalités des élections MSA, véritable déni de démocratie puisque par exemple des délégués cantonaux peuvent représenter suivant leur localisation de 50 à 3 000 électeurs. Dans ce sens, elle exige que les milieux agricoles dirigeants et la technostructure de la MSA soient dessaisis de l’organisation des élections qui la fait « juge et partie » de toutes les opérations. De plus, l’accumulation d’erreurs, de magouilles, de coups bas, sans compter l’existence de fichiers électoraux mités ou gonflés se sont multipliés justifiant des mesures radicales de modifications des modalités électorales.
Forte de ses résultats, des milliers d’engagements, notre fédération poursuivra ses combats pour toutes nos revendications, consciente de la relativité d’une élection, d’autant plus si elle est faussée, dans le mouvement social et la mobilisation revendicative. Elle mettra toute en œuvre pour renforcer l’engagement conscient des salariés. Elle en a les capacités, ces élections le démontrent.
Montreuil, 7 février 2015, 18 h 30