CGT du Crédit Agricole Des Savoie

ETAT D AME (2005 et toujours d'actualité)

C.G.T.

ETAT D'AME

Je suis salarié(e) au Crédit Agricole des Savoie. Mon entreprise va bien, merci : PNB + 6% , résultats 2004 81 millions € (+ 15.8%) 1ère caisse du groupe pour la progression.

 Moi, comment je vais !!! Bien je suppose.

Mon entreprise va bien alors je ne peux que me réjouir.

Il y a bien pourtant, quelque part, un « peu » de fatigue, une motivation qui n'est plus ce qu'elle était, des questions qui tournent dans ma tête et qui ne trouvent pas de réponse.

 Salarié(e) du CA, je constate la forte progression des résultats aussi bien dans ma CR que dans le groupe, par contre la valeur du point, elle, ne progresse quasiment pas. Certes, il y a l'enveloppe de l'intéressement et de la RSP qui elle, progresse. Mais à bien réfléchir, cet intéressement est aléatoire, il dépend d'un accord, du résultat. Et il prend une place de plus en plus importante dans ma rémunération ! Il n'entre pas dans le calcul de la retraite, il est exonéré de cotisations sociales, alors que les cotisations à la charge des salariés augmentent régulièrement, contrairement à celles payées par l'entreprise et la sécu se porte de plus en plus mal !!

Mes conditions de travail !!!

 Salarié(e) du réseau, j'ai des objectifs à réaliser. Comme les résultats, ils augmentent tous les ans. Les campagnes (moments forts de l'activité disent-ils) se succèdent tout au long de l'année, je dois vendre le maximum en un minimum de temps et je suis quotidiennement « harcelé » par la hiérarchie pour savoir à combien j'en suis. Comment arriver dans ces cas là , à concilier l'intérêt du client et l'obligation de résultat ? Comme à l'école, je suis classé(e) - classement des individus - classement des points de vente les bons points sont distribués et les moins performants, montrés du doigt, sermonnés et menacés. Aujourd'hui, je n'en peux plus !

Salarié(e) du réseau dans la région de Chambéry, j'ai vu les objectifs que l'on m'avait fixés début 2005 augmenter de façon considérable de par la seule volonté du DDR. La raison avancée : une erreur d'appréciation ! Les objectifs 2004 et ceux prévus initialement pour 2005 avaient été sous évalués. Un comble, quand on connaît le mode opératoire de la fixation des objectifs. - En juillet et août la DCO en liaison avec la DG définit ses orientations commerciales pour l'année suivante - Ces éléments sont transmis aux Régions. Les DDR avec leurs DDA et DDB élaborent des propositions fin septembre début octobre. - La DCO analyse, critique, affine avec la DG les propositions pour aboutir à une consolidation équitable. - La synthèse est présentée en séminaire de direction mi-novembre. Tout est validé et redescend au niveau des points de vente. Deux années de suite, après tant de mois de préparation et à tous les niveaux de décision, personne ne se serait aperçu de cette grossière erreur ? De qui se moque-t-on ? Aujourd'hui, je n'en peux plus !

Salarié(e) DDB, DDA de la région de Chambéry, je suis désavoué et nié par mon responsable hiérarchique. A quelle crédibilité, quelle autorité puis-je prétendre auprès de mes collaborateurs ainsi qu'auprès de mes collègues cadres, lorsque l'on m'oblige à revenir sur ce qui a été fixé lors de l'entretien d'appréciation et lorsque l'on me refuse la capacité d'apprécier mes collaborateurs sans en avoir d'abord référer au DDR. Aujourd'hui je me rends compte que mes collaborateurs n'en peuvent plus, qu'il va être difficile de leur en demander plus. Comment faire alors que la direction en exige plus encore. Aujourd'hui, entre le marteau et l'enclume, je n'en peux plus !

Salarié(e) du réseau entreprise, en plus du reste, je suis soumis(e) à une restructuration. Pour mieux servir le client (paraît-il) et surtout pour répondre aux normes du groupe, des postes d'assistants (technicien) disparaissent des agences entreprises. Il n'y aura plus qu'un assistant pour deux chargés d'affaires et plus du tout d'assistant pour les chargés de collectivités locales. Mais on demande à ces chargés d'affaires et des collectivités locales d'être à l'avenir, plus sur le terrain ! Des postes d'assistant vont être transférés dans le back office, en perdant au passage leur qualification. Moi je vais continuer à faire le même travail, mais la pesée de mon poste sera inférieure ! Je conserve mon salaire, mais j'ai la désagréable impression d'être dévalué (e). Et ma motivation, et le service à la clientèle ! Aujourd'hui je n'en peux plus !

Salarié(e) du siège, il semblerait que je sois privilégié(e) puisque je n'ai ni la pression des objectifs commerciaux ni celle de la clientèle. Cependant, au fil des années, le nombre de postes des services diminue, je n'ai pas l'impression que cela soit le cas du travail. Les tâches s'accumulent, il ne faut pas faire dans la dentelle, il faut mettre des priorités mais tout est urgent. Alors comment concilier l'inconciliable ? C'est simple, il faut simplifier les procédures, alléger les tâches, supprimer ce qui peut l'être et tout ça dans un souci de qualité bien sûr. Comment peut-on alléger les tâches d'un service qui reçoit pour traitement la production de toutes les agences ? En demandant à chacune des agences d'assurer le traitement, tout bêtement (il fallait y penser). Comment peut-on simplifier les procédures pour le traitement des dossiers de prêts, par exemple ? En reportant tout ou partie de l'analyse du dossier sur les commerciaux ! Comment passer moins de temps au téléphone ? En dissuadant nos collègues du réseau d'appeler. Ne pas donner la réponse à la question, mais dire : tu as la solution dans MEMODOC ! Aujourd'hui, je me demande comment tiennent les collègues du réseau. A qui, à quoi sert mon travail, si je ne peux pas le faire correctement. Aujourd'hui, je n'en peux plus !

Salarié(e) cadre du site, j'ai la désagréable impression d'avoir pour mission essentielle : la chasse aux postes et la recherche de nouvelles sources de facturation. Difficile dans ces cas là de jouer son rôle de manager auprès des collaborateurs qui, je dois le reconnaître, n'en peuvent plus. Difficile aussi de faire de la qualité pour satisfaire le client et d'assurer « l'intendance » pour les agences. Aujourd'hui, entre le marteau et l'enclume, je n'en peux plus.

 Nous sommes tous salariés du CADS et nous n'en pouvons plus. Quel choix avons-nous ? Accepter l'inacceptable ou se mobiliser pour changer les choses ? Notre entreprise est devenue ce qu'elle est, uniquement par notre travail et celui des collègues qui nous ont précédés. Pour qu'elle continue à prospérer, que les clients soient satisfaits de nos services et que nos conditions de travail s'améliorent, nous avons des solutions et la Direction doit les entendre.

Notre avenir n'est écrit nulle part et notre futur sera ce que nous en ferons ! Et si on s'y mettait dè s aujourd'hui, tous ensemble ? Si on disait STOP !

03/2005



24/03/2007
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