CGT du Crédit Agricole Des Savoie

    Lettre ouverte à Monsieur le Directeur Général

Chambéry, le 25 juin 2013

Monsieur le Directeur,

Vous avez convié la C.G.T. (comme vous le faîtes avec les autres organisations syndicales) à une rencontre le 18 juin dernier pour nous faire part de votre vision de la situation et savoir ce que nous souhaitions vous faire remonter.

Nous vous avons simplement dit, sans agressivité, que la fête de Virtuose était réussie mais que les propos de la conférence faisaient des salariés du CADS les grands absents.

Notre critique, que nous voulions constructive, vous a « affecté » et vous avez préféré prendre la porte plutôt que le dialogue…

Malgré tout, nous souhaitons vous faire part de certains sujets sur lesquels nous pensions échanger.

Les salariés du CADS sont inquiets de leur devenir…

Aujourd’hui beaucoup de salariés passent leur temps à faire des simulations, des EPR et tant d’administratif. Les délégations, notre positionnement en matière de taux, notre politique d’intervention et une conformité exacerbée font que nous avons l’impression que la politique du CADS va totalement à l’encontre des souhaits affichés : agilité, réactivité…

Nous vivons également de plus en plus de rapprochements, coopérations… qui veulent aller vers plus d’efficacité avec des ambitions de développement, mais qui se traduisent à chaque fois par des emplois en moins et des conditions de travail dégradées.

Aussi, le développement informatique et les plates-formes téléphoniques permettront demain une diminution du nombre de salariés et des points de ventes.

Enfin, pour en revenir à Virtuose, vous avez sous-entendu de prochains grands changements… mais sans les partager.

Un bon nombre de participants à la convention a encaissé avec une certaine amertume que 800 élus valaient bien plus que 2 200 salariés.

Le président Jean-Pierre Paviet n’a-t-il pas dit que le conseil d’administration et la Direction n’étaient pas restés insensibles et écoutaient ce que les 800 élus avaient à faire remonter, et qu’ils réagissaient … mais nous nous étions déjà bien rendu compte  que lorsque les 2 200  salariés ou leurs représentants saisissaient la Direction de problématiques, il n’en allait pas de même.

Cela traduirait-il le désintérêt que porte la Direction aux salariés du CADS, même si ces derniers sont leur précieux outil de production ?

Heureusement, un des « clients-participants » de la convention a beaucoup insisté sur la relation qu’il entretenait avec son conseiller, véritable point d’entrée dans la banque. Lui, a su valoriser ce qu’apportait ce salarié : une relation humaine.  Merci Client.

Les salariés n’ont pas été reconnus dans leur travail et leur métier par le Directeur Général, ne soyez pas étonné si cela joue sur leur motivation future…